En créant des pratiques d’assurance qualité bien établies, équipées et rationalisées, on peut atténuer les problèmes de qualité et de valeur au niveau de la productivité, et ce, à tous les niveaux de la livraison d’un projet. Dans cet article, vous découvrirez comment l’approche TMMi peut vous aider à améliorer l’impact et l’efficacité globale de votre assurance qualité.
Les organisations visent toujours à fournir des produits de qualité. Malgré tout, on sous-estime souvent l’assurance qualité – souvent désignée selon son acronyme anglais (QA) – dans les projets en technologies de l’information (TI). Cet aspect fait généralement partie des premiers éléments à être réduits lorsque des contraintes budgétaires surviennent.
Or, si l’on dit souvent que la sécurité est l’affaire de tous, dans les entreprises, on devrait aussi dire que l’assurance qualité doit être l’affaire de tous — tant dans la gestion de projets que pour les lignes d’affaires, de la conception à la mise en production (MEP), et même pendant la période de rodage (post MEP).
Dans certains cas, on peut remarquer une mauvaise ségrégation des environnements nécessaires pour la réalisation des différentes phases d’un projet. Cela entraîne à l’occasion une différence de version du code entre ces différents environnements. L’expression anglaise « Garbage In / Garbage Out » offre une analogie qui s’applique facilement dans un tel cas: si l’on commet l’erreur d’utiliser la mauvaise version au départ, cela entraînera plusieurs problèmes par la suite!
Un processus incontournable
La majorité des organisations sont bien conscientes de cette problématique et demandent à leurs équipes de mettre en place des plans pour éviter ces situations. L’adoption à grande échelle de la méthode Agile, dans le but d’obtenir une rétroaction plus rapide, ou de la pratique DevOps, pour la gestion des environnements, apportent chacune leur lot de défis. Ces approches sont associées à une résistance au changement et ont des impacts au niveau organisationnel. Elles ne peuvent remplacer à elles seules les processus éprouvés d’assurance qualité.
Dans le World Quality Report de 2019-2020, publié par la société conseil française Capgemini, on peut voir l’importance grandissante accordée par la haute direction à la mise en place d’objectifs en assurance qualité de 2016 à 2019. Ce niveau d’intérêt s’est maintenu dans le dernier rapport (2020-2021) et trois nouveaux critères d’intérêts s’y sont ajoutés :
Management vs. QA - 2019-2020
Management vs. QA - 2020-2021 (©Capgemini)
Avec l’introduction de changements méthodologiques tels que l’approche Agile ou le DevOps, il devient incontournable de se doter d’un plan efficace pour bien cibler les efforts et les processus à mettre en place afin d’assurer la qualité dans la livraison des projets.
Très souvent, qui plus est, ces approches n’arrivent pas seules et sont introduites dans le cadre d’une transformation numérique ou d’un projet majeur. Dans ce contexte où plusieurs changements s’entrecroisent, il va sans dire qu’un programme d’assurance qualité bien planifié devient absolument nécessaire.
Le référentiel TMMi
C’est exactement l’objectif visé par le référentiel TMMi (Test Maturity Model Integration). Bien qu’il soit encore relativement nouveau en Amérique du Nord, ce référentiel permet aux organisations de définir le plan à mettre en œuvre pour atteindre le niveau d’assurance qualité souhaité.
TMMi établit:
- Une liste des processus à mettre en place (ex. : politique et stratégie de tests, environnement de tests);
- Des objectifs à définir et à mesurer pour être efficace;
- Des pratiques à définir tout en établissant les responsables et les collaborateurs dans chaque cas.
Le référentiel TMMi peut être vu comme un tremplin permettant de construire (et parfois reconstruire) la culture d’assurance qualité d’une organisation ou une équipe.
TMMi : Le modèle de maturité de l’assurance qualité
TMMi : Construction de la culture d’assurance qualité
TMMi : Reconstruction de la culture d’assurance qualité
Motiver les équipes
L’implantation du modèle TMMi, se révèle aussi être un excellent moyen pour motiver les équipes à s’améliorer, à la fois par rapport à leur travail à l’interne, mais aussi en se mesurant à la concurrence et ainsi se mettre au défi de devenir meilleurs.
En d’autres termes, le modèle TMMi est un vrai outil de transformation des organisations visant à améliorer la qualité de ses développements logiciels. Peu importe que vous ayez une culture d’assurance qualité bien en place, ou que vous n’ayez jamais initié de chantier autour du test, cette approche est accessible et adaptative. Elle vous permettra d’obtenir des résultats tangibles.
Il est possible d’identifier à l’aide de ce modèle les principaux points de frictions ayant un impact sur la qualité de vos livraisons et ainsi ajouter rapidement des points de contrôles adéquats. Un cas vécu est toujours un moyen efficace pour illustrer ce genre de problématique.
Recommandation
La mise en place d’une nouvelle norme, comme le TMMi, n’est pas un projet toujours simple et facile. Pour certains, le modèle pourrait à première vue, paraître strict.
Il est donc recommandé, dans un premier temps, d’être accompagné par des experts, ou minimalement de se former afin de s’approprier le standard, avant de se lancer dans un chantier de construction ou de transformation.
Un audit de votre situation actuelle permet d’établir le niveau de maturité d’où on part, et avec des experts, il devient plus facile de déterminer le niveau qu’on souhaite éventuellement atteindre et par la suite définir un plan adéquat pour y parvenir. Cela vous évitera un investissement inadapté ou de vous lancer à corps perdu dans des changements à tous les niveaux de l’entreprise sans objectifs précis et mesurés.
Conclusion
En conclusion, l’assurance qualité est fondamentale à la réussite d’un projet et c’est par la mise en place d’une norme comme TMMi que vous pourrez organiser et structurer cette partie si importante de la livraison. Comme l’a si bien dit Masaaki Imai, fondateur du Kaizen Institute
Là où il n’y a pas de standard, il ne peut y avoir d’amélioration. Pour cette raison, les standards sont la base pour la maintenance comme pour l’amélioration.
Cet article vous inspire ? Vous aimeriez en savoir plus à ce sujet ? N’hésitez pas à nous contacter. Nous pourrons vous guider vers le succès pour vos initiatives en assurance qualité.
A propos de l'auteur
Said Amouri
Said Amouri est Directeur et Mentor du Centre d’excellence en assurance qualité de Systematix. Professionnel de l’assurance qualité, il détient un niveau Certifié « Fondation » et « Avancé » de Test Manager de l’ISTQB. Il est aussi certifié TMMi Professionnel, lui permettant de mesurer et conseiller les organisations sur leur niveau de maturité en lien avec leur pratique d’assurance qualité et de test.
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